Dans le monde de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur, la distinction entre parcours certifiants et non certifiants est cruciale. Au-delà de la simple terminologie, ces deux approches impliquent des différences fondamentales, tant sur le plan pédagogique que sur la reconnaissance des compétences acquises. Pour les établissements de niveau BTS à Mastères, il est essentiel de bien comprendre ces enjeux afin de proposer une offre de formation forte, adaptée aux attentes des apprenants et à celles du marché du travail.
Qu’est-ce qu’un parcours certifiant ?
Commençons par clarifier les termes. Un parcours certifiant est un dispositif structuré visant à évaluer et certifier l’acquisition de compétences professionnelles spécifiques par le candidat. Cette certification, délivrée par un organisme habilité, est généralement inscrite sur l’un des répertoires nationaux gérés par France Compétences : le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) ou le Répertoire Spécifique (RS).
À l’inverse, un parcours non certifiant correspond à une formation classique, sans évaluation finale débouchant sur une certification reconnue. L’apprenant suit des cours, acquiert des connaissances et compétences, mais ne reçoit qu’une attestation de formation à l’issue du parcours.
Les avantages du parcours certifiant
Un certification reconnue par France Compétences
Un parcours certifiant implique un référentiel de compétences précis, des modalités d’évaluation rigoureuses par un jury indépendant, et une certification inscrite au RNCP ou au RS. Autant d’impératifs indispensables pour les formations en alternance. Et très clairement c’est un gage de qualité pour les employeurs. »La différence fondamentale entre parcours certifiants et non certifiants réside dans le processus d’évaluation et de reconnaissance des compétences », explique Sandrine Gargam, responsable pédagogique de CFA.
France Compétences, l’instance nationale qui régule l’enregistrement des certifications au RNCP, insiste d’ailleurs sur l’importance pour les apprenants de « vérifier que leur formation prépare bien à une certification reconnue, pour garantir sa valeur sur le marché du travail. »
Des compétences valorisées sur le marché du travail
C’est précisément cette reconnaissance officielle qui fait la valeur ajoutée des parcours certifiants pour les apprenants. En effet, les certifications professionnelles inscrites aux répertoires nationaux sont particulièrement appréciées et recherchées par les entreprises lors des recrutements.
« Lorsqu’un candidat dispose d’une certification RNCP dans son domaine, cela facilite grandement son intégration professionnelle, confirme Laure Martin, responsable RH dans un grand groupe. Nous avons la garantie que ses compétences ont été évaluées de manière objective et qu’elles correspondent aux standards du métier. »
À l’inverse, une simple attestation de formation, aussi complète soit-elle, n’offre pas la même reconnaissance auprès des employeurs. L’absence de certification officielle peut être perçue comme un frein à l’embauche ou à l’évolution de carrière.
La certification implique un processus pédagogique solide
Au-delà de la reconnaissance institutionnelle, les parcours certifiants se distinguent également par un processus pédagogique renforcé, entièrement calibré pour préparer les apprenants à l’évaluation finale des compétences.
« La conception d’un parcours certifiant nécessite une ingénierie de formation très poussée, souligne Sandrine Gargam. Chaque module, chaque activité pédagogique doit être pensée en lien étroit avec le référentiel de certification. L’objectif est de faire acquérir progressivement toutes les compétences requises et de préparer au mieux les candidats aux épreuves d’évaluation. »
La progression très structurée de l’acquisition des compétences et les retours réguliers permettent un meilleur ancrage ; il faut avoir correctement assimilé les premières compétences avant de passer aux suivantes.
Les formations traditionnelles non certifiantes, bien que de qualité, n’offrent généralement pas ce niveau d’alignement aussi poussé entre les contenus et un référentiel de compétences cible.
L’expérience d’apprentissage est plus structurée
Pour répondre à ces exigences accrues, les parcours certifiants font souvent appel à des modalités pédagogiques innovantes, améliorant l’expérience d’apprentissage des apprenants. Individualisation des parcours, apprentissage par projet, mises en situation professionnelle, business games, accompagnement personnalisé… Autant d’approches visant à optimiser l’acquisition des compétences précisément énumérées par la certification.
« Nous avons entièrement repensé notre pédagogie pour nos parcours certifiants, explique Pascal Leroy, responsable pédagogique d’une école de commerce. Nos apprenants évoluent dans un environnement d’apprentissage immersif, très proche des réalités de leur futur métier. Cela les prépare parfaitement aux évaluations finales. »
Si les formations non certifiantes peuvent également mettre en œuvre des approches pédagogiques innovantes, elles ne bénéficient généralement pas d’un cadre aussi structurant et exigeant que celui imposé par un référentiel de certification.
Les apprenants sont généralement plus engagés
Enfin, l’enjeu de la certification finale booste l’engagement et la motivation des apprenants tout au long du parcours. Conscients qu’ils seront évalués et que l’obtention du précieux sésame conditionne leur avenir professionnel, ils sont naturellement plus enclins à fournir les efforts nécessaires.
« Lorsque j’ai entamé mon parcours certifiant, je savais que je jouais gros, témoigne Samia, fraîchement diplômée d’un Master en Ressources Humaines. Cette perspective m’a aidée à rester mobilisée, même dans les moments difficiles. Je voulais absolument décrocher cette certification pour booster ma carrière. »
Un constat partagé par de nombreux responsables de formation, qui observent généralement un taux d’abandon plus faible et une implication supérieure au sein des parcours certifiants.
Les parcours certifiants impliquent un investissement accru
Si les parcours certifiants présentent de nombreux avantages pour les apprenants et les entreprises, ils représentent également un investissement significatif pour les organismes de formation. Mise en place d’un processus qualité renforcé, ingénierie de formation poussée, plateforme dédiée, constitution de dossiers d’habilitation, formation des équipes pédagogiques… La barre est placée très haut en termes d’exigences techniques et organisationnelles.
« Se lancer dans des parcours certifiants nécessite une véritable transformation de notre modèle pédagogique et économique, reconnaît Sylvie Garcia, directrice de la formation d’un réseau d’écoles. Mais c’est un investissement indispensable pour répondre aux attentes du marché et proposer une offre de formation à haute valeur ajoutée. »
C’est pourquoi de nombreux établissements font aujourd’hui le choix de s’appuyer sur des plateformes spécialisées dans la conception et la mise en œuvre de parcours certifiants digitalisés. Une solution précisément adaptée aux référentiels de France Compétence et qui permet de préparer avec efficacité la certification finale. Une solution clé en main qui permet de bénéficier d’un accompagnement sur mesure, tant sur les aspects pédagogiques que techniques et réglementaires.
En définitive, si les parcours non certifiants conservent leur utilité pour des formations courtes ou de remise à niveau, les enjeux de reconnaissance des compétences et d’employabilité plaident en faveur d’une montée en puissance des dispositifs certifiants. Pour les établissements d’enseignement supérieur soucieux de préparer au mieux leurs apprenants à l’insertion professionnelle, l’adoption de cette approche apparaît désormais la plus pertinente. C’est pour cette raison que la Skillogs a adossé tous ses parcours à des certifications reconnues par France Compétence.
